TEHIRI : Violence et crimes à Téhiri

Selon la maxime, ‘‘Savoir ce que l'on affronte est alarmant, mais l'ignorer est terrible’’, les affrontements entre les populations autochtones bété et allogènes, communément appelés ‘‘Dioula’’, résidant dans le village de Téhiri, dans la sous-préfecture de Bayota, furent très violents.

 Loin de vouloir raviver de vieux et douloureux souvenirs, c’est le cœur lourd de chagrin que l’on est revenu sur les incidents survenus lors des élections présidentielles de triste mémoire du 31 octobre 2020. Peu reconnaissantes envers les hôtes qui les ont reçus et avec qui elles vivaient, ces populations allogènes ont agi inconsciemment sans avoir pris le temps de réfléchir, occasionnant ainsi des blessés et des morts.

  Pillant, saccageant et incendiant des maisons. Conséquence de cette odieuse barbarie plus ou moins préméditée, de nombreux autochtones de Téhiri se trouvent refugiés dans d’autres villages. Parce que ne disposant plus d’abri.  Le chef adjoint Bayé Djédjé Ludovic ne dira pas le contraire.

 Mme Boly Céline, Présidente des ressortissants du canton Zabia, résidant en France par ailleurs, membre de l’Association Rochin et des Pyramides CI, qui ne saurait rester en marge de cet événement désastreux, attristée par le sort de ses parents, décidera de voler au secours des sinistrés. Dans un esprit de consolation, de consolidation, d’amour, de partage et d’entraide, ainsi, elle ne se fera pas adjurer pour fouler le sol de Téhiri.

Au cours d’une récente rencontre avec la population, comme s’il s’agissait de lacrymogène qui fait venir les larmes aux yeux, ainsi, les larmes qui jaillissaient des paupières de la présidente Boly Céline, coulaient sur ses joues lorsqu’elle écoutait le chef Bayé Djédjé Ludovic lui expliquer, raconter le film du tragique événement. Pour la circonstance, cette femme au cœur d’or qui a toujours œuvré pour le mieux et le bien-être de tous, s’est déplacé avec les bras chargés de dons.

Sans aucune forme protocolaire, elle offrit des cartons d’habits et une enveloppe à ses parents de Téhiri. Tour à tour, le chef B. D. Ludovic, le président des Jeunes Djédjé Armand et Dame G. Thérèse, présidente des femmes, tous heureux et très touchés par tant de bonté, d’une manière salutaire, ont bénis la donatrice. « Nous partageons cette situation douloureuse que vous traversez en ce moment avec vous. Soyez-en rassuré, ce n’est qu’une prise de contacte. Avec l’appui des frères et sœurs, nous vous apporterons réconfort dans les jours à venir (…) » dira la présidente Boly Céline.

AKOTO G.