Le système de santé en Angleterre

Le système de santé en Angleterre

 

Le National Health Service -  le service public de santé

Origines et fonctionnement du National Health Service 

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Confronté depuis des années à de gros problèmes budgétaires, le service britannique de la santé a été un des grands sujets de la campagne pour les élections législatives de 2015 et de nouveau en 2017. Tous les partis, à l'exception d'UKIP, ont promis d'en augmenter le budget de fonctionnement et d'améliorer le service.  Confronté à un boum démographique, au vieilissement de la population, et aux traitements de plus en plus chers et sophistiqués, le système de santé va coûter de plus en plus cher dans les années à venir. 

       Le National Health Service

  Le NHS - service public de la santé la Grande Bretagne - est né en 1948, comme pilier du Welfare State, ou Etat Providence, mis en place par le gouvernement Travailliste de l'après-guerre. Ce fut pendant la seconde guerre mondiale que le gouvernement de coalition nationale a demandé à une commission sous la responsabilité de l'économiste et universitaire William Beveridge, de faire le bilan des systèmes de couverture médicale et sociale que existaient dans le pays. Le Beveridge Report a recommandé la mise en place de systèmes nationaux assurant une couverture sociale et médicale pour tous les citoyens "from the cradle to the grave" - du berceau au tombeau.
     
    Au début, le nouveau National Health Service (NHS) offrait une couverture médicale entièrement gratuite pour tous, sans critère de sélection ni de condition de côtisation. Les côtisations forfaitaires payées par tous ceux qui travaillaient (appelées National Insurance contributions)  étaient sensées contribuer essentiellement au financement des allocations sociales, et très peu au financement de la santé.
    Le  service de santé étant financé directement sur le budget général de l'état, et non sur budget particulier, il ne pouvait pas tourner à perte, ni connaître de "trou".  La Grande Bretagne a été ainsi le premier pays au monde à proposer à ses citoyens ce genre de service public de santé entièrement gratuit et ouvert à tous.
     Toutefois, même financé directement par l'état, le système a dès le départ coûté plus cher que prévu, et il n'a fallu au gouvernement Travailliste que trois ans pour remettre en cause le principe de la gratuité totale. En 1952, le nouveau gouvernement Conservateur a introduit le premier prescription charge, ou forfait par médicament préscrit. La consultation chez le médecin, ainsi que les soins à l'hôpital, sont resté gratuits, mais d'autres services comme les soins dentaires ou opthalmiques sont devenus partiellement payants: dans l'ensemble, cela reste la situation aujourd'hui. Hospitalisation et consultations chez le généraliste gratuites, médicaments, soins dentaires ou opthalmiques payés - dans des proportions variables - par le patient.

   Comme tous les systèmes de santé public, le National Health Service (avec le Scottish NHS et le Welsh NHS) a vu ses coûts exploser au cours des année, en raison du vieilissement de la population britannique et du développement de nouveaux médicaments et de nouvealles formes de traîtement bien plus coûteuses que celles disponibles en 1948. Tous les gouvernements, Travaillistes ou Conservateurs, ont essayé de maîtriser les coûts du système, tout en maintenant ou en améliorant la qualité du service; mais le problème de financement du système reste toujours d'actualité.
     La première restructuration importante du système a eu lieu sous Margaret Thatcher. Considérant que le grand coût du service national fut au moins partiellement dû à sa mauvaise organisation et au manque de sens commercial des fonctionnaires gestionnaires du système, elle a impulsé des réformes mettant en place une administration décentralisée du service hospitalier, et un marché interne qui mettait en concurrence les fournisseurs de service. Contraints de respecter des limites financiers, les NHS trusts ou services régionaux hospitaliers ont souvent limité leurs activités non plus en fonction de la demande des patients, mais en fonction des contraintes budgétaires.
   Les résultats furent prévisibles; d'un côté, le drame des "hospital waiting lists", l'allongement des listes d'attente pour traîtement à l'hôpital, d'un autre côté la réduction de certains traîtements, et enfin un développement de systèmes d'assurance santé privés. Le secteur privé n'avait jamais cessé d'exister, même pendant les premières belles années du NHS; mais pendant les années 1980 il a connu un nouvel essor, les assurances privées offrant, moyennant côtisation, des traîtements de pointe sans liste d'attente. De nombreux employeurs ont commencé à ajouter aux primes offers à leurs employées une couverture médicale privée complémentaire, notamment avec BUPA, société à but non-lucratif qui était déjà, avant la mise en place du NHS, un des grands fournisseurs d'assurance santé du pays.
    A partir de 1997, les Travaillistes ont fait de la consolidation du NHS un des grands axes de leur politique, promettant de revenir sur la marchandisation du service. Une augmentation du budget rendu possible par la bonne santé des finances publiques a permis de poursuivre la réduction des listes d'attente; de nouveaux hôpitaux plus efficaces ont été construits. Mais les coûts de fonctionnement du service sont restés très élevés, et le gouvernement n'a pas pu faire marche arrière; la mise en concurrence des fournisseurs de services médicaux avait réduit les coûts du service, et les gouvernements Travaillistes ne souhaitent pas les augmenter à nouveau.

Dernières évolutions
     Depuis 2010, les gouvernements de coalition Conservateur-Lib-Dem et Conservateur se sont engagés à poursuivre l'amélioration du sytème et à en augmenter le budget.  Le Health and Social Care Act de 2012 a mis en route l'abolition des NHS Trusts et des autorités régionales, et le transfert de la gestion des ressources hospitalières régionales aux medecins eux-mêmes. Le nouveau système doit permettre de faire de sérieuses économies en termes de personnel administratif. Les nouvelles propositions sont très controversées, certains y voyant une transformation fondamentale de la nature du service, voire une privatisation partielle de celui-ci.
    Toutefois, en 2019, malgré une augmentation de son budget, les problèmes du NHS ne cessent d'augmenter. Le rapport praticiens / patients en Grande Bretagne est déjà faible comparé à d'autres pays européens comme la France ou l'Allemagne ou la Belgique, mais les hôpitaux peinent à recruter le personnel dont ils ont besoin, même quand ils disposent du budget nécessaire, ce qui est loin d'être toujours le cas. La crise autour du  Brexit n'arrange pas la situation, car la détermination du gouvernement de limiter l'immigration en Grande Bretagne, qu'elle soit européenne ou d'ailleurs, incite moins de personnels qualifiés  à venir travailler en Grande Bretagne et encourage certains, qui y sont déjà, de penser regagner leur pays d'origine. Les services des urgences restent souvent surchargés, et les délais d'attente s'allongent.

Fonctionnement

Toute personne souhaitant utiliser les services du NHS doit être inscrit auprès d'un généraliste, ou General practitioner (GP). La grande majorité des GP fonctionnent dans des cabinets regroupant plusieurs généralistes. Pour accéder aux services d'un spécialiste, ou une hospitalisation (sauf urgence) un patient doit être envoyé par son GP. Les consultations sont gratuites, mais les GP font peu de visites à domicile, sauf pour des patients qui ne peuvent se déplacer ou sont très malades.
   Sauf en milieu rural, les cabinets des généralistes ont tendance actuellement à évoluer en centres de santé, regroupant plusieurs médecins généralistes, infirmiers et parfois d'autres personnels médicaux ou para-médicaux.
 

Source: angleterre.org.uk

U.K, Immigration: Chose promise , chose due. Photo/Priti Patel: Minitre Britannique de l'intérieur

 

47 ans après son entrée dans le marché commun, la Grande Bretagne, s'est séparée de l'Union Européenne après un référendum dont les répercussions ont plongé la nation toute entière et la classe politique dans une période d'incertitude sans précédent de 2016 à 2019.

La victoire éclatante des conservateurs à la magistrature suprême permet, de facto, de négocier les termes du divorce d’avec Bruxelles sans cligner de l'œil.

L'un de signaux sonores et retentissants de ce levier est l'annonce fracassante ce Mercredi 19 Février de la " révolution de l'immigration", selon Priti Patel, la toute puissante ministre de l'intérieure de sa Majesté, une Ougandaise d'origine indienne dont les parents furent des marchands de journaux, à en croire Nick Ferrari, le tonitruant commentateur de la chaine LBC dans sa tranche matinale du 7-10.

Le Royaume Uni choisit désormais d'octroyer le fameux sésame du permis de travail aux " best and the brightest" ou " la crème de la crème" des migrants.

Les frontières étant ainsi verrouillées, plus personne n'obtiendra un visa de longue durée en direction de l'Île britannique sans avoir rempli les conditions draconienne des 70 points.

Le gouvernement veut un "système de points" qui prend en compte différents facteurs tels les compétences et la langue, lors de l'octroi de visas qui permettraient aux détenteurs de travailler au Royaume-Uni.

Dans une déclaration politique publiée ce mercredi 19 février, le gouvernement affirme que pour obtenir un visa, les demandeurs du monde entier doivent avoir une offre d'un "employeur agréé" à un "niveau de compétence approprié et parler Anglais. Cela portera un demandeur à 50 points. Mais il doit avoir 70 points pour pouvoir obtenir un visa. Le moyen le plus simple d'obtenir les 20 derniers points est que le demandeur: soit rémunéré à hauteur d’au moins 25 600 livres sterling (contre 30 000 livres sterling actuellement pour les demandeurs non ressortissants de l'UE). Ce qui équivaudrait à un salaire mensuel de 1.700.000 FCFA.

 Il peut également obtenir des points supplémentaires pour les qualifications (10 points pour un doctorat pertinent  ou 20 points pour un doctorat en Sciences, Technologie, Ingénierie ou Mathématiques) ou une offre d'emploi dans un domaine à pénurie (20 points), même s'il ne gagne pas autant d'argent.

Un système de points similaire à celui de l’Australie qui sonne définitivement le glas  de la libre circulation des ressortissants de l’Union Européenne et la fin du travail dit de “non-qualifiés et de sous-payés”. 

Le paradoxe de  la “révolution de l’immigration” réside dans son application sur le terrain, en référence  au système Australien si alléchant aux conservateurs Anglais.

Là où l’Australie a longtemps bénéficié de l’influx considérable de talents étrangers surtout en IT et les recherches scientifiques à salaires exorbitants, la contribution des migrants dans les secteurs tels, La plomberie, la maçonnerie, l’agriculture, l’assistance sociale et l’hôtellerie et la restauration est inestimable.

De ce point de vue, la libre circulation des Européens et de ses travailleurs « peu-qualifiés et sous-payés » demeure au Cœur des négociations avec la monarchie.

Loin des discours populistes tendant à fouetter l’orgueil des partisans du Brexit, la Grande Bretagne est-elle en mesure de résoudre la crise de sa force ouvrière dans la santé publique, et les autres secteurs susmentionnés?

Il est à noter qu’en termes de «  révolution », il n’en est  absolument  rien  car les observateurs de la vie politique Britannique savent que depuis 2008. Le (PBS) est en vigueur.

Claude B. Djaquis

Ivory Coast Tribune

Le chef des services d'immigration du ministère de l'intérieur démissionne "après des altercations avec Priti Patel".

La pression s’accentue sur la ministre de l'intérieur accusée d'intimider les hauts fonctionnaires.

 

Les allégations d'intimidation qui pèsent sur le ministre de l'Intérieur, Priti Patel, se sont intensifiées lorsqu'il est apparu que des "incidents majeurs" avaient forcé la démission de l'un des plus hauts fonctionnaires de son ministère en matière d'immigration.

Des sources syndicales ont révélé que les pressions "inconfortables" de Mme Patel avaient incité Mark Thomson, le directeur général du bureau britannique des visas et de l'immigration et du bureau des passeports de Sa Majesté, à annoncer son départ quelques semaines seulement après sa nomination.

Mick Jones, du Public and Commercial Services Union (PCS), le plus grand syndicat du personnel du Home Office, a déclaré que l'approche de Patel sur diverses questions d'immigration avait conduit à la démission de Thomson.

"Il a indiqué que c'était principalement parce qu'ils avaient eu des problèmes majeurs. Il était clair que [Patel] était arrivé et essayait de faire des choses avec lesquelles ils [les fonctionnaires du ministère de l'Intérieur] n'étaient pas à l'aise et [Thomson] a dit en quelque sorte "Je m'en vais alors".

La semaine dernière, il a été rapporté que Patel s’interrogeait sur les raisons pour lequelles la police ne pouvait pas utiliser la force contre les manifestants de la Rébellion de l'Extinction.

Patel est devenu ministre de l'Intérieur en juillet de l'année dernière. Thomson aurai dit à ses collègues qu'il s’en irait le mois suivant la nomination de la ministre après cinq ans de service. Cependant, des sources du ministère de l'intérieur ont déclaré hier soir que Thomson avait décidé de partir avant que Patel ne soit nommé afin de "poursuivre d'autres opportunités de carrière".

Dans un autre développement qui accentuera la pression sur Patel, le journal  l'Observateur indique qu'un employé du Home Office qui s'est effondré récemment suite à une réunion irritante avec Patel était un autre des plus hauts fonctionnaires du département.

Le haut fonctionnaire chargé de l'application des lois sur l'immigration aurait eu un malaise après avoir travaillé toute la nuit pour tenter d'annuler une décision de la Haute Cour interdisant l'expulsion de criminels étrangers vers la Jamaïque. Il a été transporté à l'hôpital et on a constaté qu'il souffrait d'une carence en sodium.

L'homme, un vétéran au sein du ministère de l'intérieur, a été secrétaire particulier de six ministers et, comme Thomson, très respecté au sein du ministère. Il dirige plus de 5 000 personnes chargées de veiller au respect de la législation sur l'immigration.

La semaine dernière, M. Patel a dévoilé la nouvelle politique d'immigration du gouvernement, qui a suscité de vives critiques de la part des entreprises britanniques. Patel a affirmé que huit millions d'adultes britanniques "économiquement inactifs" pourraient recevoir les compétences nécessaires pour occuper des emplois dans des secteurs où il y a des pénuries en raison du nouveau système à points. Mais les analystes ont déclaré que la plupart d'entre eux étaient des étudiants, des malades, des personnes s'occupant de parents ou des retraités.

 

La semaine dernière, le Times a rapporté que de nombreuses sources du Home Office accusaient Patel d'intimidation, de dénigrement des fonctionnaires et de présider à une "atmosphère de peur". Parmi les allégations d'un "modèle" de comportement d'intimidation, on trouve des allégations de tentatives de Patel d'évincer son secrétaire permanent, Sir Philip Rutnam. Jones a confirmé que le PCS était en contact régulier avec Rutnam, qu'il a décrit comme recevant un "traitement sévère". La ministre de l'intérieur, cependant, n'avait "pas l’air disposée" à travailler avec le syndicat, selon Jones.

Les informations sur le site web du gouvernement concernant la position de Thomson soulignent son importance, déclare-t-il : "Mark a la responsabilité de prendre des millions de décisions chaque année sur qui a le droit de visiter ou de séjourner dans le pays".

Vendredi, le Times a rapporté que des inquiétudes sur le comportement de Patel avaient été exprimées dès 2017, lorsqu'elle a reçu des plaintes de fonctionnaires alors qu'elle était ministre du Travail et des Pensions.

Source: The Guardian