Le moins que l’on puisse dire, c’est que le RHDP du président Alassane Ouattara est au bord de l’implosion dans la circonscription électorale de Guibéroua et ses sous-préfectures. Pour cause, Myss Dogo Belmonde est pointée du doigt et accusée d’avoir crée une scission au sein de la formation politique au pouvoir. De près ou de loin, elle est calomniée pour ses « vices ».
Au moment où nous mettons sous presse, la grande sérénité n’est pas de mise au sein dudit parti à Guibéroua-Galébré et Dignago. Il se susurre que la députée-ministre qui manœuvrerait pour un parti d’opposition, aurait décidé de semer la zizanie parmi les populations en général, et militants et sympathisants du RHDP en particulier.
Selon ses détracteurs, Myss Dogo Belmonde, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, frustre l’attente et l’espoir de tous. « Avant l’écroulement, il y a l’orgueil, l’esprit hautain », dira un sage. Nombreuses sont les personnes qui, de par leurs agissements et leurs comportements, manifestent malheureusement cet état d’esprit ; surtout quand elles ont un brin de pouvoir. Ce qui conduit parfois à des dérives, voire même une tendance à se substituer à l’autorité. Ceci se passe à Guibéroua où il y a un conflit de devoirs et d'idées qui oppose Zadi Michel Zakéhi, délégué départemental Gagnoa-2, à la ministre Myss Dogo Belmonde qui semble fouler aux pieds l’ordonnance du président Ouattara.
Lors d’une récente réunion qu’elle a organisée dans son QG de campagne, Myss Dogo Belmonde, de la manière la plus absurde, aurait révoqué Zadi Michel Zakéhi de sa charge de délégué départemental Gagnoa-2 pour le remplacer par un de ses affiliés. Car dirait-t-telle « je vous présente et vous confie le délégué départemental Gagnoa-2, Bakayoko …»
Diantre ! Cette conjecture verbale hasardeuse qui frise la foutaise n’aura pas l'assentiment de la majorité de l'opinion. Encore moins celui de Zadi Michel Zakéhi, nommé et mandaté par le parti au pouvoir.
Le « débarquement » de Zadi Michel Zakéhi, aurait-il été en phase avec la direction du RHDP ? Rien n’est moins sûr. En réaction à cette décision qu’il trouve inique, Zadi Michel Zakéhi a, à son tour, convoqué une réunion au siège du RHDP à Guibéroua le 16 octobre dernier, afin de rassurer les militants de la vacuité de cette information. Les uns et les autres ont fustigé l’attitude plus ou moins hypocrite, voire méprisante et à la limite ingrate de Myss Dogo Belmonde.
« Pourquoi deux convocations, deux réunions en deux lieux différents ? En temps normal après une élection, on fait le bilan pour s’imprégner des réalités du passé et se préparer conséquemment pour les perspectives à venir. Mille fois hélas ! Pour une quelconque mission de déstabilisation, il faut empêcher la bonne volonté du délégué Michel Zakéhi en le combattant, en ne nommant que des aimables farfelus autour de soi. C’est inadmissible de concevoir ce genre de bordel. Je ne peux pas aller me confier à des parachutés politiques. Je n’ai jamais et je ne répondrai jamais à une réunion politique de Belmonde en dehors du siège du RHDP. C’est dans cette case du RDR, réhabilité aujourd’hui par le délégué Michel Zakéhi pour le compte du RHDP que nous avons emmené Alassane Ouattara au pouvoir. Comment comprendre et pourquoi vouloir du jour au lendemain, délocaliser et transformer un QG de campagne en siège politique de surcroit au compte du parti au pouvoir ? Nous avons souffert pour implanter le RDR. Nous étions au four et au moulin. Quelqu’un qui oublie le passé pour piétiner ses bienfaiteurs est un malhonnête. Pour l’unité du parti, le délégué Zakéhi a accepté de retirer sa candidature au profit de Belmonde aux législatives. Quel digne fils de Guibéroua trouve-t-on au tour de Belmonde ? Rien que des va t’asseoir. A quoi rime cette délégation parallèle? Nous dénonçons l’esprit utopique de Belmonde. S’il faut utiliser l’argent, le budget à elle octroyé à des fins égoïstes pour nous diviser au profit de l’opposition, alors nous interpellons le président Alassane Ouattara, car l’heure n’est plus au triomphe du favoritisme et du copinage. Ils sont au Congrès ... ils arrivent … et si l’on n’y prend garde… »
Ce sont les inquiétudes des uns et les autres tels, Dame D. Elodie Dosso, Dalié-Diakité, Gadou et Bamba Vazoumana ; pour ne citer que ceux là. ‘’Un ministre ou un député a-t-il le droit ou l’autorité de démettre de ses fonctions, un cadre nommé par les instances de son parti politique dans sa localité? Un(e) ministre peut-il (elle) de façon unilatérale prendre une décision pour annuler une nomination présidentielle ?
Myss Dogo Belmonde s'acquitterait-elle d'une mission ? Tout laisse à le croire. Sinon, de quel droit s’arrogerait-elle ce pouvoir au point même d’émettre des messages électroniques pour inciter des militants à boycotter les rencontres prévues par le délégué départementale nommé et reconnu par le parti ? Comment comprendre et admettre cette danse de "SORCIERES’"? (…). Est-elle au dessus du Chef exécutif du parti pour prendre des décisions au niveau local, abrogeant ainsi celles prises au niveau national ?
En tout état de cause, dépités et déçus, les militants ont exhorté le délégué départemental Gagnoa-2 Zadi Zakéhi Michel, qui a toujours fait de sa mission un apostolat, à prendre ses responsabilités face aux ‘vautours’ politiques. Comme un mur qui se fissure de mille lézardes, à tort ou à raison, Myss Dogo Belmonde est vomie et accusée de fissurer le parti au pouvoir. Nous y reviendrons.
Publié le 01/11/2021
Par
AKOTO G. Correspondant régional
ivorycoasttribune.com