GAGNOA : Découverte Macabre Dans Un Etang. Trois Suspects Dont Un Féticheur Mis Aux Arrêts.

Depuis des mois, les habitants de la ville natale de l’ex-président Laurent Gbagbo vivent la peur au ventre, car en toute quiétude, sans foi ni loi, des individus mal intentionnés agissent avec une désinvolture cruelle. Les populations subissent l’angoisse et l’émoi. Quelqu’un dira d’ailleurs que l’insécurité galopante a atteint son paroxysme dans une affligeante banalité. L’on en veut pour preuve les circonstances de la mort tragique de ce resortissant Burkinabé . Qu’est-ce qu’il a bien pu se passer pour que ce quadragénaire, riziculteur de son état et père de 4 enfants soit aussi férocement assassiné?
 Au moment des faits, M. Bélêm Ibrahim, car c’est de lui qu’il s’agit, se trouvait en compagnie de sa petite famille quand il a reçu un coup de fil vers 21 H, ce samedi 16 mai 2020.

Belem Ibrahim "IB". photo/I.T

Qui était ce ‘dangereux’ interlocuteur ? Sans arrière-pensée et ne devinant pas ce qui pourrait lui être réservé, Ibrahim quittera précipitamment le domicile pour une destination inconnue. L’homme qui devrait, en temps réel, regagner sa famille, n’y retournera plus.
Depuis cette nuit, toutes les recherches et démarches susceptibles de le retrouver demeureront infructueuses jusqu'à ce que, informés d’une histoire répugnante d’odeurs nauséabondes et de mouches carnaires, les éléments du commissariat de police du Ie arrondissement se déportent sur les lieux indiqués.

Découverte macabre.

En pleine broussaille au quartier Soleil 2, l’on découvrira un sac de 120 kg communément appelé ‘Bôrô' flottant sur l’eau dans un étang. Pour la circonstance, les éléments de l’ONPC (Office National de la Protection Civile) et un infirmier d’état ont été sollicités. Quelle horrible vision ? Tous ceux qui étaient présents, tremblaient de peur et d’indignation. Dans ce sac pêché dans la nuit du 18 mai 2020, se trouvait un corps humain éventré et entièrement décapité ; la tête, les pieds, les bras et les parties génitales emportées.
le père de la victime mr Bélêm Amadé, finira par identifier son fils Bélêm Ibrahim dit IB par ses vêtements... Après le triste constat des agents assermentés, le cadavre qui était en état de putréfaction a été soigneusement rangé dans un autre sac pour le transfert à la morgue.

Restes humains decouverts à Gagnoa

Deux jours après son enterrement soit le 20 mai 2020, la police sera saisie pour une deuxième découverte macabre à environ dix (10) Km du quartier Soleil 2. les partis sectionnées d'IB dont la tête et les parties génitales seront découvertes dans un sac au fond d'un puits d’environ 20m dans le grand Dioulabougou, plus précisément à proximité d’un bâtiment en construction au guéménédougou, un sous-quartier de la commune de Gagnoa.

En tout état de cause, les ennemis de Bélêm Ibrahim « IB » ont décidé d’écourter sa vie de la manière la plus horrible. « IB », ce brave riziculteur aimant jouer les comiques s’en est allé à jamais pour l’eau- delà. S’agit-il d’un crime rituel ou un règlement de comptes ? La police scientifique qui dispose dorénavant de moyens adéquats, tracera les appels téléphoniques échangés entre la victime et ses bourreaux avant cet odieux crime.

Trois suspects dont un féticheur mis aux arrêts

Ainsi, le procureur de la République, Tourné Moussa en synergie avec les différents services des forces de l'ordre et les fins liniers de la police sont parvenus à mettre hors d’état de nuire, trois individus suspects présumés  de l’assassinat de Belém Ibrahim. Après l’enquête préliminaire faite par la police judiciaire, le féticheur Dadja Alassane et son assistant Koné Simpo ainsi que le nommé Diarra Siaka, l’un des amis du défunt « IB », ont été tous déférés devant le parquet de Gagnoa où un mandat de dépôt leur a été décerné. Ils séjournent en  détention préventive dans les locaux de la prison centrale de la région du Goh. 

AKOTO G

ivorycoasttribune.com

11/08/2020 @01:38