Gagnoa au bord de l'embrasement intercommunautaire.

Triste fin de semaine pour les populations de Gagnoa après une marche pacifique contre le troisième mandat de Mr Ouattara.

Le Commissaire divisionnaire Boa Kouassi Jean, Préfet de police de Gagnoa dans son rôle régalien a pu éviter des affrontements inter-ethnic Dioulas-Bétés ce weekend (Photo/I.T

Selon nos confrères basés dans la région du Gôh, la ville historique de Gagnoa tout comme celles de Bonoua et Daoukro,  a été le théâtre de violences indescriptibles conduisant à mort d’homme, de nombreux blessés et destruction, puis pillages de biens des autochtones Bétés par des présumées hordes de Dioulas.

Suite à l’annonce  de sa candidature pour  un troisième mandat présidentiel, toute l’opposition ivoirienne  bat le pavé depuis le Lundi 10 Août 2020 pour  exprimer son ras-le-bol vis-à-vis d’une candidature qu’elle juge non seulement illégale et anticonstitutionnelle, mais surtout annoncée de façon cavalière et méprisante, la veille du 60 iéme anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire.

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L'une des nombreuses boutiques pillées à Babré. Photo/I.T

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Plusieurs maquis dont le plus célèbre de Garahio entièrement pillé.Photo/I.T

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Koudou Yanick blessé par balles à Garahio.photo/I.T

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Gnakabi Charles décapité à son domicile dans le quartier Afridougou.Photo/I.T

Les forces de l’ordre en zone tampon

Routes barrées, pneus incendiés, échauffourées entre forces de l’ordre et manifestants sans incidents majeurs grâce à la vigilance du préfet de police Boa Kouassi Jean qui a su créer une zone tampon entre les manifestants et les Dioulas pros RHDP venus du quartier dioulabougou pour perturber les marches jusque-là pacifiques. Les forces de l’ordre se sont attelées à éviter le pire jusqu’au crépuscule quand, des groupes d’individus surexcités venant du quartier dioulabougou ont entrepris une expédition punitive dans tous les quartiers autochtones Bétés pour piller, détruire, blesser et tuer. Jusqu'à ce que nous mettions sous presse, des autochtones Bétés convergeaient de tous les villages environnants pour défendre leurs frères lâchement attaqués par ces individus. 

Les allogènes dioulas disent ne pas se reconnaitre dans ces actes de barbarie

 À en croire les populations Dioulas de Gagnoa, les auteurs de ces crimes auraient été convoyés d’ailleurs, pour semer la désolation car les Dioulas résidants à Gagnoa ne se reconnaissent pas dans ces actes ignobles qui ont conduits à la mort par décapitation à son domicile du sieur Gnakabi Charles, de  blessures par balles de Koudou Yanick et de pillages de restaurants et boutiques  tant à Babré qu’à Garahio. Les autorités de la ville sont à pied d’œuvre pour faire entendre raison à toutes les parties afin d’éviter que des manifestations pacifiques ne se transforment en conflits intercommunautaires.

La Côte d’Ivoire est secouée par une vague de violences depuis l’annonce d’une troisième candidature de Mr Ouattara qui, en Mars dernier avait promis rendre le tablier à la nouvelle génération de son parti le RHDP. Promesse tenue devant le Sénat qui avait suscité des félicitations de la part des partenaires internationaux de ce pays phare de l’UMOA (Union Monétaire Ouest-Africaine), dont le président français Emmanuel Marcon. Le bilan très lourd des manifestations est de dégâts humains et matériels importants, 5 morts et 104 blessés sur le territoire national.

Akoto G- Claude Djaquis

Une Correspondance de la région du Gôh

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15/08/[email protected]:18