GAGNOA : A l’aide d’un somnifère, il l’endort et s’enfuit avec son taxi - L’agent assureur Kaboré Jean Romaric épinglé et mis aux arrêts

 

Assureur ou gangster ? Kaboré Jean Romaric, tirerait-il mieux son épingle du jeu dans le braquage ou le vol des voitures ? Il semble qu’il vient de s’illustrer de la plus éloquente des manières en s’emparant du taxi de sa victime. Le sieur Kaboré Jean Romaric, âgé de 39 ans, est agent d’assurance au Groupe MezaK-Assur. Cette maison d’assurance qui serait une filiale de la Fédération des Assurances de Côte d’Ivoire en abrégée (FEDASCI) située à Bouaflé.

En effet, au volant de son taxi communal immatriculée 8858FA 01 de marque Toyota-Corolla, le chauffeur Silué Zié sera hélé par un individu. Lequel sollicitera son taxi en course. Marché conclu, le client monte à bord du véhicule et souhaite prendre un rafraîchissement avant le départ pour la destination indiquée. Le chauffeur Silué Zié et le client en question qui n’est autre que Kaboré Jean Romaric feront une escale dans un maquis de la place. Comme s’il s’agissait de deux missionnaires laïques, ils prendront place en l’intérieure en buvant de la bière en toute convivialité.

Seulement, le chauffeur ne se doutait nullement que son client qui était d’une mauvaise intention profitera de cette occasion pour accomplir son forfait lugubre. Ainsi,  en une fraction de seconde d’inattention de Silué Zié, le client malhonnête réussira à mettre un puissant somnifère dans la boisson du chauffeur.

Tout heureux de la course qui comblerait sans doute sa recette, ignorant qu’il ingurgitait du somnifère, ce dernier continuera à siffler sa bière. Assommé par le produit toxique, le chauffeur ne tarda pas à plonger dans un sommeil profond. Et pendant qu’il ronflait dans sa chaise, ce client qui en réalité est un redoutable voleur, va s’emparer de la clef du taxi pour une destination inconnue.

Réveillé plus tard de ce profond sommeil par les serveuses des lieux, Silué Zié, qui constatera la disparition de son taxi et autres objets n’aura que ses yeux pour pleurer.

 Les services du commissaire divisionnaire Boua Kouassi seront alors saisis. Le préfet de police remobilisera et exhortera ses éléments à redoubler d’effort sur le terrain. Mettant ainsi en branle toute la police dans sa zone de compétence. Les recherchent furent fructueuses. Chose curieuse, comme s’il s’agissait d’un réseau bien organisé, en lieu et place de l’immatriculation d’origine, le braqueur de taxi prendra le soin de changer soigneusement la plaque minéralogique. C’était sans compter avec le flair des flics qui découvriront tout de même l’engin recherché sur un parking de vente de voitures à Bouaflé. Kaboré Jean Romaric, agent d’assurance par ailleurs propriétaire de ce parking n’aura aucune chance de s’échapper. Il tombera dans le guet-apens que lui ont tendu les éléments du préfet Boua Kouassi Jean.

Comment ce taxi volé depuis Gagnoa, s’est-il retrouvé avec une plaque d’immatriculation banalisée sur le parking de cet agent d’assurance à Bouaflé ? A quelles fins utiles un vendeur professionnel de son état peut-il accepter la vente d’une voiture sans les documents afférents ?

Pour répondre à toutes ces interrogations, Kaboré Jean Romaric sera transféré manu militari de Bouaflé à Gagnoa. Après son audition, le présumé auteur du vol dudit taxi a été déféré devant le parquet de Gagnoa où un mandat de dépôt lui a été délivré par le Procureur de la République.

Ne dit-on pas que les receleurs font les voleurs? Selon l'esprit des lois XXIX, XII « les juristes ont jugé le recéleur plus odieux que le voleur car, sans eux, disent-ils, le vol ne pourrait être caché longtemps » dixit l’écrivain et philosophe Français Montesquieu.

Le sieur Kaboré Jean Romaric ferait-il partie d’un réseau de vol de voitures qui sévit dans la capitale cosmopolite de la région du Gôh? Serait-il receleur associé à un voleur et chargé d’écouler la marchandise ?

Kaboré Jean Romaric, puisque c’est de lui qu’l s’agit, serait-il blanc comme la neige dans cette affaire inextricable de vol de ce taxi ?   L’effort consenti par les agents de la police resteront-ils vains, voire dans la fantaisie?

Tous les regards sont tournés vers le tribunal qui saura réprimer. Nous y reviendrons.

AKOTO G.

06/07/2022

ivorycoasttribune.com