D’un culot incroyable, un gendarme de surcroit MDLC, comme gage, a osé s’accaparer du téléphone portable d’un motocycliste au cours d’un contrôle de routine. Ces faits qui dépassent l’entendement se serait passé récemment dans la ville de Ouragahio.
Interminablement, l’on ne cesse de décrier le comportement peu catholique de certains collaborateurs du Gle Alexandre Touré Apalo dans cette ville. Parmi tant d’autres, le sieur Kouadio Yao Jean Marc qui ne dira pas le contraire, met à nu et dénonce un agent véreux. En contrepartie de la somme à lui exigée, son téléphone portable a été confisqué.
Questions : Est-ce normal qu’un agent de sécurité et de défense oblige un usager à lui payer une somme d’argent mieux, confisquer un objet lui appartenant en lieu et place de l’argent réclamé ? jusqu’à preuve de contraire, l’on s’interroge si cet état de fait est inscrit dans le code de la gendarmerie de Côte d’Ivoire ? Au commandant supérieur de la gendarmerie de s'expliquer sur cette pratique.
En effet, de retour de Téhiri, K. Y. Jean Marc, scieur de son état et son acolyte Gadji Franck, tous les deux sur une motocyclette, parviennent au carrefour de Kahéri. Chemin faisant pour Ouragahio, juste au niveau de la brigade territoriale de la gendarmerie, se trouve érigé un barrage. Comme tout bon citoyen, ils obtempèrent aux coups de sifflets des agents des forces de l'ordre. À défaut donc des pièces afférentes à l’engin en leur possession, le gendarme qui se nommerait ‘Blazéri’ et qui se livrerait au racket leur aurait exigé la bagatelle de mille francs (1000 Fcfa).
Dans l’incapacité de lui donner ce billet de banque, comme s’il s’agissait d’un racketteur minable et d’une gaillardise osée qui dépasse les bornes, le gendarme en question confisquera comme gage, le téléphone portable du scieur Kouadio Yao Jean Marc. Ce que le motocycliste victime explique ici : « Nous avons quitté la brousse de Téhiri vers 5 heure du matin et sommes arrivés vers 7 H devant la brigade de gendarmerie où était établi un barrage. Au cours des échanges concernant les pièces additionnelles de la moto, j’ai fait savoir au gendarme qu’elle ne m’appartient pas mais à M. Gnabro. Aussitôt, en écho à mes dires, le gendarme répondra que « ce n’est pas Gnabro qui paye mon manger. C’est Alassane Ouattara (Ndlr) qui m’a envoyé ici ». Dans la conversation, je ne faisais que solliciter sa clémence.
Hélas ! Ce gendarme qui ne voulait point entendre raison, insistait que je débourse la somme de 1000 F avant de me laisser partir. Malheureusement, je n’avais rien sur moi ce jour-là. Voulant coûte et coûte me soutirer de l’argent, il m’a proposé de lui laisser quelque chose comme gage qui prouverait que je reviendrai plus tard lui payer les 1000F. N’ayant pas le choix, il va confisquer mon téléphone cellulaire de marque ITEL. De retour à la maison, j’ai rapporté les faits au vieux (Gnabro) qui m’a demandé son nom. Malheureusement, je n’avais pas remarqué le nom qu’il portait sur son écusson. Plus tard, lorsque je retournais à Téhiri, accompagné du vieux Gnabro, nous avons dépassé des gendarmes sur la route. Après l’avoir formellement identifié comme étant le gendarme qui avait précédemment pris mon téléphone, je l’ai signalé au vieux qui rebroussa chemin. Ce dernier n’a pas nié les faits. Tout en se pliant à la volonté du vieux, il s’est vu obligé d’abandonner ses collègues pour se rendre chez lui à domicile d’où il est revenu avec mon téléphone cellulaire » soulignera notre interlocuteur Kouadio Yao Jean Marc.
Ces propos que d’aucuns trouveraient anodins sont par ailleurs soutenus non seulement par Gadji Franck mais également par le vieux Gnabro, leur patron qui n’a pas été tendre avec ce gendarme. « Je lui ai même demandé si c’est ce qu’on leur a appris ou enseigné à l’école de gendarmerie (…) ! Après six (6) mois de mise en fourrière dudit portable au domicile du MDLC Blazéri, force est de constater que l’appareil est hors d’usage.
En tout état de cause, alors que le procureur militaire fait des mains et des pieds pour lutter contre le racket voire extirper les brebis galeuses de nos illustres armées, certains semblent ne rien assimiler. Il faut le dire tout net. Au vu de ce genre d'agissements, ce corps d’élite semble perdre de sa crédibilité dans la ville de Ouragahio. Nous y reviendrons.
AKOTO G. pour Ivorycoasttribune.com